Commentaire sur cette liste de candidats (1892)
Patrick Rivais a remis à l’association des Amis de Jean Guéhenno une liste de candidats aux élections municipales de Fougères au scrutin de ballotage du 8 mai 1892. Dans cette liste d’Union républicaine nous retrouvons Jean-Marie Guéhenno, père de Jean. Il est à noter que Jean-Marie Guéhenno naît le 22 avril 1863 à Pontivy sous le patronyme de Guéhenneux ; ce n’est qu’à l’état civil de Fougères qu’il prendra le patronyme de Guéhenno, notamment lors des naissances de ses fils, issus du mariage en 1886 avec Angélique Girou (1866-1931), Georges (1887-1888) et Marcel (dit Jean, 1890-1978).
Patrick Rivais a été président de l’Office du tourisme à Fougères de 1999 à 2019 ; il est président de l’association des Amis de La Villéon (peintre postimpressionniste) depuis l’an 2000. Sa famille a scrupuleusement conservé depuis plusieurs générations de nombreux documents et photographies de Fougères.
Au mois de décembre 2019, lors d’une cérémonie officielle, lui et son épouse, Christiane, font don aux archives municipales d’une grande partie de leurs histoires familiales, notamment de celle du grand-père maternel de Patrick, Alphonse Clessin (1890-1979), qui a fondé une manufacture, les « Chaussures Anaïc », vers 1920, à Fougères.
Patrick Rivais a écrit de nombreux articles dans Le Pays de Fougères (1975-2007), notamment ceux retraçant la vie municipale depuis 1947.
Le document qui a été retrouvé correspond à l’élection du mandat de Frédéric Dorange (1892-1893) ; les élections ont eu lieu les 1er et 8 mai 1892 et, à la suite de ce scrutin, Jean-Marie Guéhenno, ouvrier cordonnier a été réélu.
Jean-Marie Guéhenno exerça plusieurs mandats de conseiller municipal. Après un échec en 1888, il est élu une première fois en 1889 au premier tour, de nouveau en 1891, 1892, 1896, 1900, non élu pour les mandats de 1902 et 1904, et de nouveau en 1908. On peut s’étonner de la proximité de ces dates, mais pour la période concernée, nous observons la démission partielle, ou complète, de conseils municipaux, la démission d’un maire, et même la suspension de ses fonctions d’un autre maire, décidée par le préfet.